49-3, impair, rouge et manque !

Publié le par lucboutet


On ne dansera pas à la Bastille le 17 Juin !

 

 

La Majorité qui sortira des urnes le Dimanche 17 Juin ne sera certainement pas celle dont rêvait François HOLLANDE, le soir du 6 Mai, lors de sa victoire à l’élection Présidentielle, sous les flonflons du peuple de gauche, béat.

Le Parti Socialiste, en réalité toujours en proie à ses divisions interne, malgré l’unité parfaite – feinte ? – après les primaires, n’aura pas la majorité absolue à l’Assemblée Nationale.

Comme au Sénat où, on l’oublie trop souvent, la majorité Présidentielle n’est que de sept voix, le Président de la République devra compter avec ses alliés – EELV et le Front de Gauche – pour gouverner. Autant marier des carpes et des lapins, additionner des patates et des choux !

Bien entendue, tous ces braves gens de gauche – Sénateurs et Députés – tiennent trop à leurs bons postes pour se tirer une balle dans le pied et voter une motion de censure à l’encontre du Gouvernement AYRAULT.

Mais pour réformer en profondeur se sera compliqué. Il y aura des discussions apres et longues entre les roses, les verts et les rouges.

Il y a existe d’importantes divergences entre les composantes de la majorité : le projet du PS s'inscrit dans une tradition sociale-démocrate, celui du Front de gauche est de nature révolutionnaire, quant au programme des Verts il dessine une nouvelle gauche en rupture totale, sur quelques points essentiels, avec le programme présidentiel. Et au sein même du PS, des divergences profondes perdurent, notamment sur l'Europe, qui fragilisent sa cohésion.

Quant aux réformes Constitutionnelles, la majorité des 3/5ème au Parlement réuni en Congrès à Versailles, le Président-Normal doit – semble-t-il – y renoncer. Par exemple le vote des étrangers aux élections locales semble renvoyé aux calendes Grecques.

La réforme institutionnelle de Nicolas SARKOZY prive le Premier Ministre – les observateurs ne le soulignent pas assez, à mon avis – du recours à l’arme absolue des majorités étriquées – Michel ROCARD, après les élections de 1988, en fit un mode de Gouvernement en l’utilisant 28 fois – l’article 49-3 !

La nouvelle Constitution permet d’y avoir recours que deux fois. Après c’est l’impasse !

La crise et l'état de la France vont exiger des mesures radicales. François Hollande va rapidement se trouver devant une alternative : ou gouverner avec autorité, au risque de mettre en péril l'unité de sa majorité, et c'est la crise politique, ou gouverner à force de compromis, au risque de remettre en cause ses propres objectifs, et c'est l'échec de sa politique.

Cette « main de fer dans un gant de velours » sied bien au Florentin ex-Premier Secrétaire du Parti Socialiste qui excelle en la matière.

Sauf, qu’à en croire leurs respectives, tonitruantes et dernières déclarations, Madame DUFLOT et Monsieur MELENCHON, n’ont pas l’air de vouloir passer sous des Fourches Caudines.


Pendant les bisbilles de gauche la crise continue.
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