Il ETAIT UN PETIT NAVIRE

Publié le par Luc BOUTET

 

Le petit prince Breton

 

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(source : GOOGLE Images)


Au dernier classement « CHALLENGES » des grandes fortunes de France, il s’est planqué à la 11ème place. La meilleure ! Il est encore bien situé (fortune estimé à 3.610 Millions d’Euros) mais pas dans la lumière du Top Ten.

Son groupe, dont il détient 80 %, est recentré sur les transports et la logistique, les plantations (en Afrique notamment) les médias, l’automobile électrique (Autolib) et la Banque (Médiobanca) pour un CA total de 8,5 milliards d’Euros.

Il possède le yacht le plus célèbre du monde – si ce n’est le plus beau ! – celui où Nicolas SARKOZY a passé quelques jours, pour fêter son élection.

Ce crime atroce (selon la gauche et la majorité de la Presse, anti-Sarkoziste primaire) le poursuivra injustement pendant tout son quinquennat et – ultime acharnement – pendant la campagne Présidentielle de 2012.

Pourtant s’il avait bien été élu, il n’avait pas encore pris ses fonctions. Il n’a pas utilisé d’argent public pour financer son séjour et que peut-on lui reprocher ? De fréquenter des milliardaires ? Mais ce sont des investisseurs et des pourvoyeurs d’emplois, qui risquent nous manquer si on continue à les chasser comme des sorcières. 

Et Monsieur Vincent BOLLORÉ – oui c’est de lui dont il est question ici, vous l’aviez bien compris – n’est pas un repris de Justice, infréquentable.

L’Anti-Sarkosisme primaire aura pourri la vie publique et permis l'élection d'un homme – pas moins, mais pas plus, fréquentable que Monsieur BOLLORÉ – qui ne fais pas l’unanimité dans son propre parti (alors que SARKOZY, en 2007, avait TOUT l’UMP derrière lui, et même au delà) et qui, malgré la "vague rose" annoncée, n’a pas de majorité au Congrès pour voter les vrais réformes. Le petit boutiquier va user, pendant cinq ans, ses fonds de culotte sur les sièges du TGV et gérer frileusement la France, en nommant des comités Théodules à tout bout de champs et en faisant deux pas en arrière juste après en avoir fait, un petit, en avant.

Mais, après ce petit aparté, revenons-en à Vincent BOLLORÉ , le petit Prince Breton des affaires et de la finance. Moins "bling bling" que Bernard ARNAULT, Empereur du Luxe, première fortune de France (qui ne lutte pas dans la même catégorie : 21.200 Millions d’Euros), moins branché "arts plastiques" que son rival Breton, François PINAULT (6.300 Millions d’Euros), notre homme ne recherche pas spécialement micros et caméras.

Issu d’une famille d'industriels bretons, fils de Michel BOLLORÉ (1922-1997), père de quatre enfants, Yannick, Sébastien, Cyrille et Marie. Vincent BOLLORÉ est marié à Valérie JEANNERET.

Après JANSON-de-SAILLY, ce jeune homme de bonne famille, bien propre sur lui, a obtenu un D.E.S.S. de Doit des Affaires, sur les bancs de la bouillante Université de Nanterre.

C’est à la Banque de l’Union Européenne, qu’en 1970, il commence sa carrière et ne rejoint qu’en 1975, la Compagnie Financière.

Pendant plus de 10 ans il va fourbir ses armes et tisser ses réseaux, avant de prendre la tête, en 1981, du groupe papetier familial, qui traverse une période de graves turbulences. Il va délaisser un peu l’ancestrale fabrication du papier à cigarette, en perte de vitesse à cause de la venue de la cigarette manufacturée, pour s’orienter vers la production de films plastiques ultrafins.

Puis va venir le temps de l’ambition, avec la constitution d’un véritable groupe industriel, fait de "coups", de prises de participations hardies, de contrôle de sociétés, acquises pour être démantelés pour être revendues "à la découpe", les actifs immobiliers procurant de grosses plus-values.

Le groupe devient très rapidement un  conglomérat international, présent dans l’énergie, l’agriculture (plantations en Afrique, le vin en France), le transport, la logistique et le fret maritime. Puis, avec Havas et DIRECT 8, dans les médias.

Dernièrement Vincent BOLLORÉ a été, bien involontairement, sous le feu des projecteurs. En effet son projet de revente de ses deux chaînes de télévision : "DIRECT 8" et "DIRECT STAR" au groupe "CANAL +" a été mis en question par l’Autorité de la Concurrence.

Cette dernière estimait qu’avec ces emplettes – plus des fusions acquisitions de bouquets satellitaires – la chaîne cryptée prenait une situation de monopole, dommageable pour ses concurrents et l’avenir du Cinéma Français.

Les choses se sont arrangées - après des concessions de Canal + - et la vente des chaînes de BOLLORÉ a été autorisée.

Canal+ se réjouit de la décision de l'Autorité d’autorisation du rachat (à 60%) des deux chaînes de la TNT "Direct 8" et "Direct Star", même si les restrictions sont nombreuses. Le rachat, chiffré à 279 millions d'euros, a reçu un feu vert assorti d'un certain nombre de "remèdes" destinés à contrer tout monopole, remèdes valables cinq ans, que le Groupe Canal Plus a accepté pour éviter de se les faire imposer sous forme d'injonctions. 

Le rachat des deux chaînes BOLLORÉ est avant tout une déclaration de guerre à TF1 et M6 qui se partagent le gros du gâteau publicitaire de la TNT (3 milliards d'Euros). Car la force de frappe de Canal est considérable : environ 2 milliards d'Euros dépensés chaque année dans les contenus télés, et une position privilégiée pour l'achat de droits de films et de séries.

C’est aussi une bonne nouvelle pour Vincent BOLLORÉ, qui cède ses deux chaînes en échange de titres VIVENDI (maison-mère de Canal+). Entré au capital de la multinationale fin 2011 à hauteur de 1%, il devrait augmenter sa part de 2% avec cette cession.

L'industriel Breton espère détenir bientôt 5% du capital, ce qui ferait de lui l'un des principaux actionnaires et lui permettrait d'intervenir dans les orientations stratégiques du groupe (il s'apprêterait d'ailleurs à entrer au conseil de surveillance). 

 

Selon certains observateurs, Vincent BOLLORÉ pourrait être tenté d’apporter le géant publicitaire Havas, dont il est le premier actionnaire (32,84% du capital) dans le giron de Vivendi afin de créer l’un des premiers groupe mondiaux de médias et communication.

 

L’ami de SARKO veut aller loin, sans ménager sa monture.

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(source : GOOGLE Images)

Publié dans SOCIETE

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