L'Année des &lections

Publié le par Luc BOUTET

Tout ce qui vient des Etats Unis n’est pas forcément bon, mais consacrer une date pour réunir, à espace immuable, toutes les élections me semble être une bonne chose.

Mais avant de développer, disons que  le rapport Jospin fait bailler d’ennui. Tout ça pour ça ! a-t-on envie de dire.

 

Ul faut qu’il se retire dans l’Ile de Ré et abandonne vraiment la politique. 

Ce serait même mieux que ce soit la politique qui l’abandonne.

Mais ne tirons pas sur une ambulance !

Et si on faisait l’année des élections ?

Tous les mandats, de celui du Président à ceux des maires et Conseiller Général, seraient ramenés à 5 ans. 

Une année consacrée aux élections, puis après tous les élus « au boulot ».pour cinq ans.

Un système de suppléants pour pallier aux décès, démissions, « empeachment » ou autres causes de vacance.

En début d’année, en Février, l’élection Présidentielle, au scrutin universel à 2 tours espacés de 1 mois pour permettre aux citotens de choisir leur futur Président en connaissance de cause. 

Une campagne qui commencerait 6 mois à l’avance avec des primaires, à droite, comme à gauche. 

Des « petits » candidats, qui pourraient exprimer des idées différentes des deux grands candidats et sortir de la bipolarisation honnie par François Bayrou.

Plus de remboursement des campagnes pour limiter les candidatures trop fantaisistes. 

Possibilité pour tous les citoyens de se présenter – exit les 500 signatures, objets de polémiques -  mais obligation, de facto, de réunir des soutiens pour financer la campagne. 

Et qu’on ne parle pas de candidats riches. Les milliardaires Français ont, en général, autre chose à faire que de se présenter. On pourrait faire valider les candidatures par une commission composée de Magistrats, de Parlementaires et de spécialistes de Droit Constitutionnel

Suppression de l’obligation faites aux télés d’accorder un temps égal de parole. L’audience serait la règle. Les téléspectateurs-électeurs seraient juges de qui doit s’exprimer ou pas.

On pourrait conserver une campagne officielle, quand même, avec égalité du temps de parole subsistant pour donner les mêmes chances à tout les candidats. 

Les autres médias ouvriraient leurs ondes ou leurs colonnes comme bon leur semblerait. Le « marché » serait le régulateur. On ne peut pas imaginer qu’un petit candidat « sérieux » soit ignoré par toute la presse.

Un Président et un Vice-Président élus pour 5 ans. Chaque candidat présenterait son programme et le candidat élu irait chercher, deux mois plus tard (en Avril, donc) une majorité aux législatives. En cas d’échec (pas de majorité) le Président cherche un Premier Ministre dans l’opposition (cohabitation) pour le reste de son mandat. Suppression du droit de dissolution pour le Président.

Pas de proportionnelle, car il faut de la stabilité et écarter les combinaisons politiciennes. A l’évidence, les électeurs ayant accordé leur confiance à un candidat, lui donneraient certainement, deux mois plus tard, une majorité. 

En septembre des élections européennes à la proportionnelle avec scrutin de liste nationale. Les partis politiques représentés à l’Assemblée Nationale seraient les seuls à pouvoir présenter des candidats. Le pays doit être représenté au Parlement Européen de façon cohérente avec une majorité et une opposition. Pour ces élections il ne peut y avoir de petits candidats.

En Novembre, le même jour pour chaque tour espacés de 4 semaines, les municipales, les cantonales et les régionales, avec les règles actuelles (pour les municipales panachage des listes dans les petites communes). 

Nul ne pourrait figurer sur deux listes locales, sauf pour les communes de moins de 3000 habitants où le Maire pourrait être aussi Conseuller Général. 

Maires, Conseillers Généraux et Régionaux ne pourrait cumuler. 

Chacun à son poste. Mais possibilité de prétendre à un mandat local et un mandat national. 

Cela favoriserait à la fois le renouvellement de la classe politique et l’ancrage local des parlementaires, nécessaires à la cohésion nationale.

Les cantons seraient tous concernés par le vote.

Limitation dans le temps à trois mandats (15 ans) permettant à la fois de bénéficier de l’expérience des parlementaires et de renouveler la classe politique.

En fin d’année, en Décembre, une fois les élus locaux désignés, élection des sénateurs. 

Même mode d’élection au suffrage indirect qu’actuellement – renforcement de l’influence des élus ruraux - mais tous les Sénateurs seraient élus en même temps.

Le vote serait obligatoire, avec un jour de la semaine consacré aux élections et donc férié, récupérable au besoin. 

Dès 18 ans tous les Français seraient automatiquement inscrits sur les listes électorales et l’abstention ne pourrait plus exister. 

La mise à jour des listes électorales serait effectuée au 31 Décembre.

Les votes blancs ou nuls seraient décomptés dans les suffrages exprimés.

Les majorités qualifiées seraient calculées sur le nombre des inscrits. 

Ainsi le Président serait vraiment l’élu des Français à 50 % plus une voix.

Le vote étant obligatoire, des sanctions (amendes) seraient prévues pour les récalcitrants, sauf à produire une excuse figurant sur une liste (maladie, décès d’un proche ou déplacement professionnels obligatoires). Les vote par correspondance et par procuration seraient conservés, mais  obligatoirement établies 15 jours avant le scrutin, pour éviter (les malades ou les électeurs en déplacements professionnels de dernière heure feraient valoir leurs situation à posteriori pour éviter les sanctions.

Après cette année d’élections, quatre années seraient consacrées au travail des élus et aux dates prévues, le renouvellement des mandats s’effectueraient.

Bien entendu, il s’agit de règles qui doivent être affinées. Des inconvénients et des avantages doivent être soulevés.

Je sollicite vos idées, vos commentaires. 

Je ne prétends pas, bien entendu, refaire la loi à moi tout seul, mais cela s’inscrit dans la démarche ludique d’une « boîte à idées » que j’ai pris plaisir à ouvrir.

 

A vous de la remplir !

 

Publié dans POLITIQUE

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