RAPPORT JOSPIN

Publié le par Luc BOUTET

Politiques : tous pourris !

 

C'est un des grands slogan imbécile du Front National, il a déjà 20 ou 30 ans.

Après, le Front à eu des élus et a mis un bémol à sa partition.

Mais le slogan est quand même repris, ici et là, de temps en temps, par des fanatiques de l'antiparlementarisme.

Jospin, pisse-vinaigre étalon, s'il n'en est pas (je veux dire d'extrême droite !) viens quand-même  d'enfourcher ce cheval !

Bien entendu, la gauche a fort bien compris qu'elle a de grande chances - à moins de tomber sur la "droite la plus con du monde" ! - de perdre les municipales et les cantonales à venir. (voire plus si affinité)

Donc; tout ce qui sera fait en 2013 pour affaiblir leurs adversaires est du vrai nanan.

La proportionnelle et le non cumul des mandats procèdent de cette stratégie.

La proportionnelle parce qu'elle retirera des voix à l'opposition.

Le non-cumul parce que cela casse l'assise locale des Députés et des Sénateurs.

Cela flatte aussi les abstentionnistes qui se voient confortés dans leur non-action !

Si les politiques sont "tous pourris" pourquoi sacrifier une bonne journée de pêche à la ligne pour aller voter pour eux ?

De toute façons ils promettent tous - et tout - et ne tiennent rien !

Qu'en est-il vraiment ?

La proportionnelle - même limitée à 10 % - est séduisante sur le papier, mais a des effets pervers. C'est, au nom de la démocratie, la porte ouverte aux tripatouillages façon IVème République. (les gouvernements tenaient tout juste 6 mois !) 

Georges Pompidou l'avait dit au cours d'une de ses mémorables conférences de presse à l'Elysée : "Mitterrand sur 22 gouvernements a été 11 fois Ministre ! Un coup je te vois, un coup je ne te vois pas !")

Le cumul des mandats peut être, utilement, limité.

D'ores et déjà on ne peut être à la fois Député Européen et Parlementaire. Et entre Député et Sénateur : il faut choisir.

Le non cumul est donc déjà en application.

Après, le non-cumul s'impose ipso facto. On ne peut plus être parlementaire et occuper beaucoup de mandats locaux. L'emploi du temps est devenu démentiel. Et les conjoints et enfants de responsables politiques ne l'admettent plus.

Un Député doit avoir un électorat local pour être réélu. Comment pourra-t-il "travailler" sa circonscription s'il ne quitte pas Paris.

Un Sénateur ne doit pas se tenir éloigné des grands électeurs qui reconduiront son mandat.

Il est donc évident qu'un parlementaire DOIT absolument avoir un mandat local.

Peut-être pourrait-on éviter qu'un parlementaire n'occupe pas plus d'un mandat local. Mais comment deviens t-on Président de Conseil Général sans être soi-même Conseiller Général ? (requis par la loi) Idem pour le Conseil Régional.

Envisage-t-on l'émergence de têtes nouvelles aux fonctions difficiles de Présidents, par la "génération spontanée" ?

Alors, on pourrait, peut-être dire qu'un parlementaire pourrait être Maire d'une ville de plus de 100 000 (chiffre à préciser !) habitants et contraint d( abandonner tout autre mandat local.

Encore une fois Nicolas Sarkozy et le Gouvernement Fillon avaient fait adopter une Loi qui, tout en étant pragmatique, tenait compte des réalités locales et sauvegardait les intérêts des élites. 

Un parlementaire étant appelé à occuper un poste au Gouvernement, doit choisir entre son siège et sa nouvelle fonction, dans le délai de 1 mois (mais effet pervers inattendu : pendant ce délai d'un mois il ne peut pas voter au Parlement et son suppléant, pas encore en fonction, ne le peut  pas non plus. En cas de majorité étriquée l'hypothèse du vote d'une motion de censure se fait sentir et peut contraindre le 1er Ministre à agir sans légitimité). 

De plus, nouveauté, une fois remercié par le Président, il (ou elle) retrouvera automatiquement, son siège, cédé par son suppléant qui siégeait à sa place.

Même l'instauration d'une règle de  non-cumul entre un membre d'une profession libérale et la fonction de parlementaire, poserait problème.

Cela reviendrait à interdire l'accès du parlement aux plus brillants (Sarkozy, Copé, Debré, Cahuzac, Badinter, Borloo et des tas d'autres) des membres de ses professions.

En fait un Député ou Sénateur peut-il siéger régulièrement au parlement et opérer ou plaider ?

Mais Hollande et Jospin ne voudraient-ils pas réserver les sièges de parlementaires aux seuls haut fonctionnaires qui ont, eux, la faculté de se mettre en "disponibilité" et de réintégrer leurs fonctions en cas de non-ré-élection.

Même le nom cumul de mandats dans le temps n'est pas satisfaisant car il nous prive de la sagesse et de l'expérience.

 

Ne faudrait-il pas dire à Messieurs Hollande et Jospin que le meilleur empêcheur de cumuler en rond, c'est encore ... l'électeur !

Ils n'ont pas dû y penser  !

 

Assemblee NAT1

Publié dans POLITIQUE

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